In ars memoriae

Je découvre une pochette de négatifs, mis au rebut et dont les images n’ont pas rejoint les albums de famille. Ces images m’entraînent, me happent et m’envahissent. Elles suggèrent des récits, font immerger de l’imaginaire des souvenirs recomposés par le prisme de mon histoire et de celles qu’on m’a racontées.
Chaque instant vécu laisse une trace différente en chacun de nous. La mémoire enregistre les détails de
moments marquants. L’histoire change, se modifie et nous modifie. Quels souvenirs choisit-on de
conserver ?
De chacune de ces images, je fais ressortir certains détails créant ainsi un cheminement dans ce paysage de mémoire, inventant une narration de l’ars memoriae. La photographie devient un lieu dans lequel l’oeil du spectateur chemine pour récupérer les bribes de son discours, recomposer une histoire à partir des fragments de sa mémoire.